Dans cet articles vous trouverez nos conseils lors du recrutement en Turquie.
Recruter en Turquie peut être très rentable, mais cela suppose de bien comprendre les codes locaux. Pour les entreprises étrangères, certaines erreurs sont fréquentes et peuvent coûter du temps, de l’argent ou nuire à l’image de l’employeur. Voici un guide pratique des erreurs à éviter lors du recrutement en Turquie, enrichi de conseils concrets pour optimiser ses pratiques en 2025.
1. Ignorer le cadre légal local
De nombreuses entreprises étrangères sous-estiment la complexité du droit du travail turc. Par exemple, ne pas établir de contrat écrit conforme ou ignorer les procédures de déclaration à la Sécurité sociale (SGK) peut avoir des conséquences juridiques et financières importantes. Le respect des durées d’essai, des congés payés et des obligations en matière de licenciement est essentiel.
Nos conseils :
Consultez systématiquement un cabinet juridique local spécialisé en droit social pour valider chaque embauche.
2. Proposer un salaire non conforme au marché
Un salaire trop bas par rapport aux standards turcs peut nuire à l’attractivité de votre offre, même si vous êtes compétitif dans votre pays d’origine. À l’inverse, un salaire trop élevé peut déséquilibrer votre grille salariale locale ou générer des attentes irréalistes.
Nos conseils :
Appuyez-vous sur des études de rémunération locales par secteur et par région pour établir vos propositions salariales.
3. Négliger la dimension relationnelle
La culture du travail en Turquie repose fortement sur la confiance et la proximité humaine. Un processus de recrutement trop impersonnel ou purement numérique peut décourager les bons candidats.
Nos conseils :
Préférez des échanges directs, humanisez vos emails, et impliquez un interlocuteur local pour la communication avec les candidats.
4. Sous-estimer les attentes des talents locaux
Les travailleurs turcs ne recherchent pas uniquement un salaire. Ils attachent aussi une grande importance à :
- La stabilité de l’emploi
- Les opportunités d’évolution professionnelle
- La culture d’entreprise et le bien-être au travail
- La flexibilité (horaires, télétravail)
Nos conseils :
Valorisez votre politique RH, vos avantages sociaux, et vos perspectives d’évolution dans l’offre d’emploi.
5. Adapter maladroitement une offre étrangère
Une simple traduction d’un poste étranger peut créer des malentendus. Certains termes, titres ou systèmes de rémunération ne sont pas toujours compris ou pertinents en Turquie.
Conseil :
Travaillez avec un recruteur ou un RH local pour adapter les intitulés, les attentes et le style de communication.
6. Manquer de réactivité
Le marché du travail turc est concurrentiel. Les bons candidats reçoivent plusieurs propositions. Une lenteur dans la réponse ou une absence de retour nuit à votre image.
Conseil :
Mettez en place un processus de recrutement clair avec des délais de réponse définis. Utilisez des outils de suivi des candidatures (ATS).
7. Négliger l’utilisation des bons canaux de diffusion
Publier sur les mauvaises plateformes ou ignorer les canaux numériques peut limiter la portée de vos annonces. Certaines entreprises étrangères se contentent de LinkedIn, alors que des plateformes locales comme Kariyer.net sont bien plus efficaces.
Nos conseils :
Analysez les plateformes les plus adaptées à votre secteur et à votre public cible. Combinez-les avec une stratégie sur les réseaux sociaux turcs.
8. Recruter sans réseau local
Ignorer les acteurs locaux (agences, cabinets de recrutement, consultants RH) peut ralentir vos embauches ou vous exposer à des erreurs de jugement sur les profils.
Conseil :
Nouez des partenariats avec des cabinets spécialisés en recrutement international ou turc, qui connaissent les attentes des candidats locaux.
9. Oublier l’intégration post-recrutement
Même après avoir embauché le bon candidat, un onboarding raté peut conduire à une démission précoce. Cela arrive fréquemment lorsque les attentes ne sont pas clarifiées ou que le salarié ne se sent pas soutenu.
Conseil :
Préparez un plan d’intégration structuré avec des objectifs, une période d’accompagnement, et un référent RH disponible.
10. Ne pas respecter les obligations administratives
Omettre d’inscrire un salarié à la sécurité sociale, de déclarer l’embauche dans les délais légaux ou de gérer correctement les fiches de paie peut entraîner des sanctions fiscales ou des litiges prud’homaux.
Conseil :
Automatisez et externalisez la gestion administrative si nécessaire, surtout lors de vos premières embauches en Turquie.
Bonnes pratiques complémentaires
- Intégrer un feedback systématique dans le processus de recrutement
- Favoriser la diversité et l’inclusion (âge, genre, origine)
- Proposer des formations ou des parcours internes d’évolution
- Suivre les tendances RH locales (flexibilité, digitalisation, bien-être)
Conclusion
Réussir son recrutement en Turquie nécessite d’éviter les erreurs classiques et de s’adapter à un environnement culturel, juridique et professionnel spécifique. Les entreprises étrangères qui réussissent sont celles qui adoptent une approche locale, structurée et humaine.
En maîtrisant les obligations légales, en adaptant son discours, et en comprenant les attentes des talents turcs, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour bâtir une équipe solide, motivée et fidèle.