Le portage salarial connaît une croissance significative en Turquie, notamment dans les secteurs du numérique, du conseil, de l’ingénierie et du support client. Il attire autant les entreprises étrangères cherchant à recruter rapidement et légalement, que les freelances turcs souhaitant sécuriser leur statut tout en conservant leur autonomie.
Mais à l’heure où les dynamiques du travail évoluent et où la Turquie renforce ses exigences réglementaires, une question devient centrale :
Le portage salarial est-il encadré légalement en Turquie en 2025 ? Et si oui, dans quelles conditions ?
Cet article vous propose une analyse complète de ce que dit la législation turque en 2025 sur le portage salarial, afin d’aider entreprises et travailleurs indépendants à faire des choix éclairés, sûrs et conformes.
1. Définition du portage salarial en Turquie
Le portage salarial est une relation tripartite entre :
- Le travailleur porté (freelance, consultant, salarié à distance),
- La société de portage basée en Turquie,
- Le client (entreprise locale ou étrangère) qui donne les missions.
La société de portage est l’employeur officiel du salarié porté. Elle lui fournit un contrat de travail conforme au Code du travail turc, tout en facturant les prestations auprès de l’entreprise cliente.
Ce modèle permet de bénéficier des protections du salariat, tout en conservant la liberté du travail indépendant. Il est particulièrement apprécié des :
- Entreprises étrangères ne disposant pas d’entité en Turquie,
- Start-ups cherchant à embaucher rapidement,
- Freelances turcs en quête de sécurité sociale,
- Expatriés turcs revenant au pays tout en travaillant pour l’international.
2. Portage salarial Turquie 2025 : une zone grise, mais tolérée
À la date de 2025, le portage salarial n’est pas encore formellement encadré par un texte de loi spécifique en Turquie, comme c’est le cas en France par exemple.
Cependant, il repose sur une combinaison de cadres juridiques existants :
- Le Code du travail n°4857,
- Le droit fiscal turc,
- La législation de la SGK (Sécurité sociale),
- La réglementation sur la sous-traitance et les prestations de services.
En d’autres termes, le portage salarial est légal en Turquie à condition de respecter les obligations suivantes :
✅ Le contrat de travail est établi en bonne et due forme entre la société de portage et le travailleur,
✅ Les salaires sont versés mensuellement avec déclaration à la SGK,
✅ Les impôts sur le revenu et cotisations sociales sont prélevés et reversés,
✅ Les clients ne donnent pas d’ordres directs au travailleur porté (préservation du lien hiérarchique formel avec la société de portage).
Les autorités fiscales et sociales turques tolèrent et reconnaissent ce modèle dès lors que la forme est respectée et que les droits du travailleur sont garantis.
3. Ce que dit la législation turque en 2025
Voici les éléments juridiques à prendre en compte dans un montage en portage salarial en Turquie, à jour des réformes 2025 :
📌 Le contrat de travail
Le contrat entre la société de portage et le salarié doit être :
- Rédigé en turc, même si une version bilingue peut être annexée,
- Conforme aux dispositions de la loi n°4857,
- Inclure les informations obligatoires (rémunération, durée, poste, lieu, horaires, etc.),
- Déposé et déclaré auprès de la SGK (sécurité sociale).
Le contrat peut être à durée déterminée ou indéterminée, selon la mission. Il ne peut pas être assimilé à une prestation indépendante déguisée.
📌 Les cotisations sociales (SGK)
En 2025, le taux global de cotisations sociales à la charge de l’employeur (la société de portage) est de 22 à 25 % du salaire brut. Cela inclut :
- L’assurance maladie,
- Les allocations familiales,
- Les cotisations retraite,
- L’assurance chômage,
- La contribution pour accidents du travail.
Le salarié porté est pleinement couvert par la sécurité sociale turque, comme tout salarié classique.
📌 L’impôt sur le revenu
L’impôt est prélevé à la source par la société de portage, qui déclare les revenus du salarié porté selon les tranches fiscales en vigueur en Turquie (en 2025 : de 15 % à 40 % selon le revenu annuel).
Le salarié reçoit chaque mois une fiche de paie détaillée et peut déclarer ses revenus annuels à l’administration fiscale.
📌 Les droits du salarié porté
Comme tout salarié turc, le travailleur en portage salarial bénéficie de :
- Congés payés légaux (14 à 26 jours selon l’ancienneté),
- Jours fériés rémunérés,
- Heures supplémentaires encadrées,
- Droit à l’indemnité de licenciement,
- Préavis en cas de rupture du contrat.
Ces droits sont obligatoires et opposables, quel que soit le mode de financement de la mission (client local ou étranger).
📌 Facturation client
La société de portage émet une facture mensuelle au client (en TRY, EUR, USD ou autre), correspondant à :
- La rémunération brute,
- Les charges sociales,
- Les frais de gestion,
- D’éventuels avantages (mutuelle, carte restaurant, etc.).
La société est responsable des obligations fiscales liées à ces prestations.
4. Réformes et perspectives pour 2025
En 2025, plusieurs réformes sont venues renforcer le contrôle du travail indépendant et des nouvelles formes d’emploi :
🔹 Obligation de justifier le lien de subordination
L’Inspection du travail turque impose désormais une analyse du lien de subordination. Si un travailleur opère comme salarié de fait, sans être déclaré comme tel, cela peut être requalifié en emploi dissimulé.
➡️ Le portage salarial est une parade à ce risque, à condition d’être structuré correctement.
🔹 Harmonisation avec les standards européens
La Turquie poursuit son alignement avec les normes de l’Union européenne. Une proposition de loi sur le « travail indépendant sécurisé » est en discussion, pour encadrer davantage les modèles hybrides comme le portage salarial.
Bien que non encore votée, cette loi viserait à :
- Imposer un enregistrement des sociétés de portage,
- Clarifier les statuts mixtes,
- Lutter contre l’« externalisation abusive » de certaines fonctions internes.
Cela confirme que le portage salarial est dans le radar législatif, et que sa structuration est appelée à se formaliser.
5. Quels sont les risques en cas de non-conformité ?
Une entreprise qui recrute un salarié basé en Turquie sans respecter les règles locales peut s’exposer à :
- Des amendes pour travail dissimulé,
- Des rappels de cotisations SGK,
- Une interdiction de recruter en Turquie,
- Des litiges juridiques avec le collaborateur.
➡️ Passer par une société de portage expérimentée est le moyen le plus sûr d’embaucher en toute légalité, tout en bénéficiant de la souplesse d’un modèle sans entité locale.
Conclusion
Le portage salarial en Turquie est en 2025 légalement praticable à condition d’être mis en œuvre dans le respect du droit du travail turc, du système de sécurité sociale et des obligations fiscales.
Même si la législation ne prévoit pas encore un statut spécifique pour le portage comme en France, les sociétés de portage sérieuses opèrent dans un cadre toléré et bien défini. Elles permettent aux entreprises étrangères comme aux freelances turcs de bénéficier d’un système équilibré, conforme et sécurisé.
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