avril 3, 2017

Le quotidien en Turquie

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Hospitalité, solidarité et entraide

Hospitalité, hospitalité, hospitalité ! Régulièrement, les touristes visitant la Turquie reviennent séduits par la proximité des Turcs à leur égard.

Dans ce pays, tout est prétexte pour prendre un verre de thé : une rencontre fortuite, une visite d’un commerçant dans le grand Bazar, un rendez-vous professionnel, chez le dentiste, dans une bijouterie, chez son voisin… A chaque occasion, les Turcs insisteront pour vous offrir un verre de thé pour discuter, échanger ou tout simplement partager un moment ensemble. Dans un monde du « time is business », le temps est « élastique » en Turquie.

Solidarité ! Notion plus subtile à percevoir pour un non-initié : les Turcs s’entraident énormément entre eux. A Istanbul comme à Londres, il est rare de croiser un sans-abri turc. Il y a toujours une personne issue de notre réseau qui pourra nous héberger.

A la moindre difficulté financière, les Turcs issus d’un même groupe vont se réunir pour aider leur confrère. Plusieurs fois, j’ai entendu l’histoire suivante : suite à un licenciement ou un surendettementvoire une période de chômage prolongée, un couple avec enfants est hébergé chez leurs parents ou des amis. Forcément, les aides sociales n’existant quasiment pas, les Turcs ont su développer un système social parallèle.

Pareillement, il existe l’entraide « événementielle » : à chaque étape de la vie, il y a un événement à fêter (naissance, première dent de l’enfant, circoncision, service militaire…). C’est également l’occasion de donner un coup de pouce financier en offrant une pièce d’or (valeur de 50 à 200 euros l’unité en fonction du grammage). En retour, nous nous devons de « renvoyer la balle » le jour venu.

Le quotidien en Turquie : ses différentes facettes

Superstition

Que de superstition en Turquie ! Le « Nazar boncuk » en est l’emblème. Contrairement aux apparences, ce n’est absolument pas un symbole religieux. D’ailleurs, l’interdit de représentation est fondamental dans certaines religions, et l’Islam en fait partie. Les mosquées (et notamment les églises et temples protestants et confucéens) sont dépourvues de statues et d’image ; leur pratique religieuse recourt essentiellement aux écritures. D’où les arabesques si florissantes dans l’art islamique.

Par conséquent, le Nazar boncuk correspond à une subtilité locale. Nos amis turcs sont de grands superstitieux.

Cette perle bleue sous la forme d’un œil est censé protégée du mauvais œil.

Le pouvoir du mauvais oeil, dans le quotidien en Turquie, est communément reconnu et craint par tout le monde en Turquie. Le mot « Nazar” signifie voir, regarder. Trop de compliments ou flatteries, finissent par prendre la forme de la jalousie et avoir un effet négatif. Ainsi, les mères turques attachent avec une épingle à nourrice cette petite perle sur les vêtements de leurs enfants. Si celle-ci se fend cela prouve qu’elle a rempli son rôle protecteur et elle est immédiatement remplacée. Il en est de même à l’entrée des maisons, ces yeux bleus sont là pour protéger à la fois la maison et les membres de la famille.

Vue sous un autre angle, le café turc enferme aussi sa part de croyance. La voyance consiste à interpréter les signes laissés par le marc dans la tasse vide.

Service militaire

Pour les Turcs, l’Armée a une place particulière : concept de très haut mérite. Le rapprochement avec le fondateur de la Turquie moderne Atatürk, un militaire de carrière, prend tout son sens. Les Turcs montrent un respect profond à leur armée et l’accomplissement du service militaire est la pierre angulaire dans la vie de tout Turc. Ni une carrière professionnelle ni un mariage ne peut être engagé sans avoir rempli ses obligations militaires.

Suite de ce texte dans notre ouvrage « Travailler et Négocier en Turquie ».
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